Jeudi 28 Mars 2024

occurence

Le GBIF (Global Biodiversity Information Facility, ou Système mondial d'information sur la biodiversité) est un réseau international dont le but est de mettre à disposition le maximum de données primaires sur la biodiversité via le portail www.gbif.org, de façon libre et gratuite.

Ces données primaires, aussi appelées données d’occurrences d’espèces, permettent de détailler où, quand, comment et par qui des représentants de toutes sortes d’espèces animales, végétales et d’autres groupes taxonomiques ont été observés ou collectés. Ces informations peuvent également prendre la forme de listes d’espèces ou d’échantillonnages naturalistes.

L’INPN (Inventaire national du patrimoine naturel), piloté par PatriNat, constitue la plateforme nationale du Système d’information de l’inventaire du patrimoine naturel (SINP). Cet inventaire contribue au GBIF depuis plusieurs années, en partageant au niveau international les données d’occurrences d’espèces rassemblées par les producteurs de données français sur le territoire national, métropole et outre-mer inclus. Ces données d’observation d’espèces sont transmises par les partenaires (associations naturalistes, bureaux d’études environnementales, services de l'État...), que ce soit au niveau régional grâce au travail des plateformes régionales du SINP et de leurs réseaux, mais également grâce aux réseaux de production nationaux.

Cette contribution a encore augmenté en 2022 avec la diffusion vers le GBIF de plus de 19 millions de nouvelles données, portant à 101 millions le total des données partagées par PatriNat dans ce système d’information mondial sur la biodiversité ; cela fait de la France le 3e pays contributeur en termes de nombre de données partagées, issues de plusieurs centaines de producteurs.

Cette contribution 2022 vers le GBIF a été marquée par l’ajout des données provenant des études d’impacts environnementaux et des projets d’aménagements concernés par le dispositif DEPOBIO, qui gère le dépôt légal des données brutes de biodiversité issues du secteur privé. Cela représente plusieurs milliers de nouveaux jeux de données sur tous les territoires français, qui viennent enrichir la connaissance des espèces au niveau national et international.

Toutes ces données sont librement accessibles et contribuent à la production de nouvelles études scientifiques ainsi qu’à l’appui aux politiques publiques : suivi des espèces envahissantes et des zoonoses, identification des zones à protéger en priorité, étude de la répartition et de la migration des espèces, etc. L’utilisation des données mises en ligne sur GBIF.org est compilée chaque année dans la revue scientifique du GBIF.

Le GBIF France, en association avec PatriNat dans laquelle il est intégré, remercie tous les producteurs et éditeurs de données français ayant contribué au GBIF et reste disponible à l'adresse gbif@gbif.fr pour accompagner la mise en ligne ou l'utilisation des données accessibles dans le réseau GBIF !

 

En savoir plus

• Voir la page data publisher de PatriNat sur gbif.org
• Voir le site du dispositif DEPOBIO
• Voir la Revue scientifique du GBIF
• Voir la vidéo « Le SINP et la sphère internationale » décrivant les flux de données entre SINP et GBIF
• Voir le Guide d’accompagnement pour la transmission des données d’observation sur les espèces dans le cadre de programmes nationaux

 

Crédits photos

• Rosalie des Alpes Rosalia alpina © Julien Touroult

Les gagnantes des Young Researchers Awards 2018 décernés par le GBIF ont été dévoilées : il s'agit de Kate Ingenloff, doctorante à l'Institut de la biodiversité de l'Université du Kansas et de Raquel Gaião Silva, masteure en biodiversité marine à l'Université de Algarve, 1ère personne du Portugal a recevoir ce prix.

Les recherches de Kate Ingenloff combinent des enregistrements d'occurrences du réseau GBIF avec des données environnementales et comportementales spécifiques au temps. Ceci afin d'améliorer l'exactitude biologique et prédictive des modèles pour les espèces migratrices et autres espèces hautement mobiles utilisées dans la recherche, la conservation et les politiques.

Les recherches de Raquel Gaião Silva visent à utiliser les enregistrements d'occurrences du réseau GBIF et d'autres sources pour déterminer si et comment l'augmentation de la température des océans pourrait modifier la distribution des macroalgues le long des côtes atlantiques de l'Espagne et du Portugal.

Plus d'informations sur les travaux de Kate Ingenloff et Raquel Gaião Silva sont disponibles en ligne (en anglais).

 

Kate Ingenloff et Raquel Gaião Silva © Photos provenant du site GBIF.org

FinBIF, le noeud national du GBIF en Finlande, a publié une mise à jour majeure comprenant plus de 22 millions d'enregistrements d'occurrence issues de 10 datasets.

Cette actualisation fait de la Finlande le troisième plus grand éditeur de nouvelles occurrences dans l'année civile 2017, derrière le Royaume-Uni et la Suède. Le nombre total de documents publiés par les institutions finlandaises  a également augmenté jusqu'à dépasser les 25 millions. Cette étape place la Finlande parmi les dix premiers pays en ce qui concerne la mobilisation de données. Les 22 millions dépassent le nombre total d'enregistrement finlandais disponibles avant la mise en place de licences standardisées.

Comme c'était le cas pour le Royaume-Uni, l'introduction de licences Creative Commons  a eu un impact majeur sur la quantité de données d'occurrences publiées par les institutions finlandaises. Pour la Finlande, cependant, les enregistrements de 18 millions d'occurrences qui ont été supprimés faute de licence adéquate - soit environ 85% du total de 21 millions de données du pays - provenaient de moins de 10 jeux de données.

Tous ces jeux de données (sauf un) ont été republiés, et rejoints par un nouveau, le plus important de cette mise à jour : la base de données Finnish Bird Ring and Recovery (qui contient près de 11 millions d'enregistrements). Un autre ensemble de données, la base de données entomologique finlandaise (Finnish Entomological Database,), consolide ce qui était auparavant un ensemble de huit plus petit groupes de données, taxonomiquement distinctes et y ajoute plus de 750 000 nouveaux enregistrements.

La mise à jour est arrivée au moment où le FinBIF et Luomus (son institution hôte) ont accueilli la 24ème réunion du Conseil de direction du GBIF.

"Comme cela a déjà été le cas par ailleurs, l'effort de FinBIF consistant à engager ses réseaux nationaux de partenaires de données pour mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière de licences a donné de bon résultats", a déclaré Donald Hobern, Directeur exécutif du Secrétariat GBIF. "Nous nous réjouissons de voir les éditeurs de données finlandais adopter de plus en plus souvent une approche qui assure un accès gratuit et ouvert aux données sur la biodiversité".

Plus d'informations ici (en anglais)

 

Arctoparmelia centrifuga, Kuhmoinen, Finlande. Photo de Kari Pihlaviita via des observations de recherche iNaturalist, sous license CC BY-NC 4.0.

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